La base nautique de Dschang, site de loisir construit au bord nord du lac municipal, offre à ses visiteurs plusieurs options de détente : la promenade en pirogue sur le plan d’eau, les jeux pour les enfants, la promenade solitaire ou en couple le long du site, et le repos sous un parasol.
Ce site passe pour être le seul centre de loisirs prisé des populations de la ville de Dschang. En semaine ce n’est pas la grande affluence, contrairement aux weekends.
Les samedis et les dimanches, des familles, des groupes de jeunes prennent d’assaut la base nautique. Chacun vient à son heure voulue.
Autour d’une table ou d’un verre, ces excursionnistes se relaxent. Et cela se prolonge parfois jusque dans la nuit, à 20heures. Il est courant de voir ici et là des groupes de jeunes qui s’affairent autour d’un gâteau d’anniversaire. Spectacle toujours unique grâce à la volupté du site dont la brise et les cris de la faune aquatique apportent un timbre particulier à la symphonie des voix humaines.
Ceux qui arrivent en fin de journée et qui souhaitent profiter du l’air frais, du calme et des scènes d’oiseaux vespérales sur la plan d’eau n’ont qu’un seul souci : avoir de l’éclairage pour consommer au maximum ces parades offertes par une faune sauvage en extase.
En 2016, des lampadaires solaires ont été installés autour du lac municipal dont deux à la base nautique. Des installations qui courroucent aussi bien le maitre des lieux que ses hôtes. A peine s’allument-elles, qu’elles retombent aussitôt dans le coma, pour mourir par la suite.
Le Professeur Emile Temgoua, Premier Adjoint au Maire de Dschang a fait le constat samedi dernier, lorsqu’il est venu se détendre à la Base nautique, après une « journée de travail très surchargée ».
L’Adjoint au maire s’est vu obligé d’évacuer le site, pourchassé par l’obscurité assommante. Il avait pourtant, lui aussi, aimé vivre les spectacles gratuits offerts par les chauves-souris regagnant leur nid, ou encore ses hérons constamment perturbés dans leur sommeil par on ne sait quel diable.
Augustin Roger MOMOKANA